• Marche de Yennayer 2965: Déclaration du conseil universitaire de Vgayet

    AFRANIMAN I TMURT N IQVAYLIYEN
    Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie
    MAK

    La Kabylie, à l’instar de tous les autres peuples de Tamazgha, fête le nouvel an amazigh, coïncidant avec le 12 janvier du calendrier grégorien.

    Amenzu n Yennayer est cette date symbole. Elle est une référence historique et culturelle pour les amazighs. Elle est fêtée dans la joie, la communion et aussi dans l’espoir de se réapproprier cet espace historico-civilisationnel que le déni, l’ostracisme, la violence et la répression, tentent depuis des siècles de galvauder.

    La Kabylie, fidèle à ses traditions, ne sera pas en rade. Les Kabyles célèbrent Yennayer dans la fraternité et la dignité. Ils sont au rendez-vous pour exprimer leur attachement à leur identité, à leur culture et à leurs spécificités. Ils expriment aussi leur envie et leur engagement à rebâtir leur patrie, sur la base de leur kabylité et leur ouverture sur l’universalité.

    Nonobstant le déni qui frappe toujours Yannayer, la Kabylie ne réclame pas sa reconnaissance par un pouvoir honni, responsable de l’assassinat de 128 jeunes kabyles en 2001. Elle ne revendique pas son officialisation par un pouvoir qui ne cesse de salir la mémoire de ses martyrs et noircir le quotidien de ses citoyens par la répression, le sabotage et le blocage économique.

    La reconnaissance pour la Kabylie vient d’abord de ses enfants qui célèbrent cette date loin des tintamarres officiels. Ils descendent dans les rues pour dire oui à l’autodétermination, seule et unique gage pour se réapproprier leur culture, leur langue et leur espace vital.

    La marche initiée par le conseil universitaire MAK de est aussi une halte pour rassurer la première génération de militants kabyles notamment les berbersites de 1949, que leur sacrifice n’est pas vain. C’est un hommage au peuple kabyle résistant et digne. C’est un hommage aux femmes et aux hommes qui ont fait de la quête de liberté pour le peuple Kabyle leur combat quotidien, dont le GPK, digne représentant de la Kabylie sur le plan international. C’est aussi un hommage à tous les amazighs qui refusent la fatalité.

    Aujourd’hui c’est un jour historique où le Kabyle refuse l’oubli.

    Durant l’année écoulée, répression, désinformation et assassinats ont été le seul mot d’ordre du pouvoir algérien. Il s’est rendu coupable non pas uniquement du déni identitaire et de l’apartheid qui frappe la kabylité et l’amazighité en général depuis des décennies, mais aussi responsable de crimes de sang perpétrés en Kabylie pour attenter à son image et à son hospitalité. L’assassinat d’Albert Ebossé et d’Hervé Gourdel par une cellule de Daesh téléguidée par le tandem Bouteflika-Toufik, renseigne sur cette tentative de porter un coup à l’image du pays kabyle.

    Ici a Vagyet, les Kabyles disent non à l’indifférence, non à l’islamisme criminel, non à la trahison, mais aussi oui à la Kabylité, oui à la liberté, oui au MAK et au GPK, oui à une Kabylie libre , démocratique, sociale et laïque.

    Vive la Kabylie Vive le peuple kabyle Vive le MAK Vive la GPK Vive la liberté, gloire aux martyrs de la Kabylie Vgayet, le 12 janvier 2015 Kahina Mebarki, Présidente du Conseil.