Paraphrasant le grand écrivain amazigh d’expression française, Kateb Yacine, le président du MAK dira que ” l’aliénation la plus profonde, ce n’est plus de se croire français mais de se croire arabe, il n’y avait pas d’indépendance en Algérie en 1962 mais plutôt un transfert du colonialisme”. Mr Ait-Chebib précisera à la journaliste “nous étions colonisés par la France et maintenant nous sommes colonisés par les Arabo-islamistes”.
Le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) intéresse de plus en plus les chercheurs étrangers. Son action permanente, son discours franc, direct et courageux font de ce mouvement une source crédible d’information en ce qui concerne la réalité des peuples autochtones en Algérie, voir en Afrique du Nord.
Si des journalistes ou chercheurs étranger s’adressent au MAK c’est pour sa crédibilité et son discours de vérité qui constituent une bonne base de données pour effectuer un travail scientifique.
Sur demande de Vish Sakhtivel, chercheuse à “The washington institute for near east policy”, le président du MAK, Bouaziz Aït Chebib, a reçu cette scientifique afin de traiter de la question Kabyle. La rencontre a eu lieu dans un restaurant de la capitale du Djurdjura.
M. Ait Chebib a dressé, à la jeune scientifique, un tableau rétrospectif du combat politique de la Kabylie, un combat identitaire, démocratique, laïc et résolument pacifique. Il a repris l’historique du combat kabyle depuis les années 1920 et la création de l’Etoile Nord africaine pour expliquer les diverses étapes historiques du combat pour la liberté mené par le peuple kabyle et son aboutissement logique au projet du MAK.
Le douloureux cheminement, les lourds sacrifice et le don de soi dont a fait preuve le peuple kabyle pour retrouver une liberté finalement confisquée par une idéologie négationniste ne pouvait qu’aboutir au combat que le Mouvement kabyle mène aujourd’hui en Kabylie dans la perspective d’affranchir le peuple kabyle du joug de la dictature arabo-islamiste que pratique le régime algérien depuis l’Indépendance de l’Algérie en 1962.
Paraphrasant le grand écrivain amazigh d’expression française, Kateb Yacine, le président du MAK dira que ” l’aliénation la plus profonde, ce n’est plus de se croire français mais de se croire arabe, il n’y avait pas d’indépendance en Algérie en 1962 mais plutôt un transfert du colonialisme”. Mr Ait-Chebib précisera à la scientifique “nous étions colonisés par la France et maintenant nous sommes colonisés par les Arabo-islamistes”.
Ensuite, il a exposé l’internationalisation de la question kabyle et le combat mené pour sortir la Kabylie du ghetto arabo-islamiste dans lequel veut absolument l’enfermer le régime algérien. Il est notamment revenu sur l’action du 3 aout pour la liberté de culte et de conscience lors du déjeuner public à Tizi-Ouzou qui a démenti, à elle seule, toute la propagande du régime qui veut faire passer la Kabylie pour une base arrière d’Al Qaida dans le but de la priver de tout soutien international alors que le salafisme est une action de propagande d’Etat qui vise à la dépersonnaliser.
Le président du MAK est longuement revenu sur les multiples volets du combat kabyle en répondant à toutes les questions posées par la journaliste américaine. Il lui a apporté tous les éclairages nécessaires à la compréhension des actions et des perspectives du mouvement kabyle en cette période cruciale, non seulement pour la Kabylie mais également pour toute la région de l’Afrique du Nord.
En conclusion, le Président du MAK a expliqué que ” l’autodétermination reste la seule et unique voie pacifique pour que le peuple kabyle puisse arriver au statut politique qui lui sied et que cette revendication lui revient de plein droit en vertu des lois internationales, du reste ratifiées par l’Algérie”.