• Le président du MAK rencontre les militants de Boghni : “Avec notre union, nous serons les vainqueurs de demain”

    « La Kabylie et la langue kabyle n’ont aucun avenir possible dans l’Algérie arabo-islamique. La question est tout simplement mathématique et l’arabo-islamisation des esprits est beaucoup trop avancée pour permettre l’émergence réelle de la Kabylie. La Kabylie fait tache, elle dérange et suscite la haine et la méfiance parce qu’elle refuse de se comporter en mouton. Nous ne risquons pas d’oublier 2001 et les manifestations de solidarité pour la Palestine alors que notre jeunesse était assassinée à balles explosives et pourchassée jusque dans les hôpitaux pour les achever. Il n’y a aucun avenir pour la Kabylie en dehors de son autodétermination ou alors elle subira la mort absurde des aztèques pour paraphraser Dda lmulud ».

    Poursuivant ses rencontres de concertations avant la tenue du conseil national, le président du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), Bouaziz Ait Chebib a rencontré ce matin les militants de la coordination de Boghni.

    A l’issue d’un débat fructueux, plusieurs propositions ont émergé. La plus importante d’entre elles, concerne la situation en Kabylie. Face aux dangers multiples qui menacent le peuple kabyle dans son existence, les militants ont proposé la mise sur pied d’un comité de veille afin d’alerter et de mobiliser toutes les forces kabyles pour défendre leur patrie contre les agressions récurrentes du pouvoir algérien et ses relais locaux.

    Dans son allocution, le président du MAK a mis l’accent sur le fait que la langue kabyle a besoin d’avoir son propre Etat : « Une officialisation de façade sous la domination de l’Etat algérien qui pratique depuis 51 ans un intense colonialisme linguistique et identitaire, ne peut que précipiter l’extinction de notre langue qui est classée par l’Unesco parmi les 40 langues au monde qui risquent de disparaître très prochainement ».

    Pour Bouaziz Ait Chebib, le peuple kabyle ne doit plus se tromper de combat : « La Kabylie ne veut plus réduire ses aspirations à une simple question de revendication linguistique pendant que l’Etat s’assure l’arabisation effective des nouvelles générations et que certaines « élites » kabyles font encore semblant de faire de l’officialisation de tamazight la clé du problème de la Kabylie alors qu’ils savent pertinemment que la question linguistique ne peut connaître de dénouement effectif que dans le cadre d’un Etat démocratique, laïque et social, et donc d’un Etat kabyle : La liberté, la démocratie et la laïcité étant difficilement compatibles avec le totalitarisme arabo-islamique qui gangrène l’Algérie ».

    Expliquant le droit à l’autodétermination adopté par le deuxième congrès du Mouvement kabyle, le président du MAK a déclaré : Le Concept du droit à l’autodétermination a donc pour la période actuelle au moins deux avantages que la base militante et le citoyen kabyle comprennent aisément.

    1) Le droit à l’autodétermination est tout simplement un exercice de démocratie. C’est un référendum par lequel chaque citoyen est appelé à s’exprimer en son âme et conscience sur le mode de gouvernance qu’il souhaite pour son peuple.

    2) Il ouvre tous les possibles qui peuvent se résumer, pour l’avenir politique de la Kabylie, aussi bien au statu quo qu’à l’évolution vers une gouvernance kabyle dans le cadre interne de l’Algérie (autonomie, un statut particulier, fédéralisme, régionalisation …) ou dans le cadre externe, autrement dit aller vers l’indépendance.

    À travers ce droit à l’autodétermination, nous recherchons à rendre la parole au peuple kabyle au moment opportun afin qu’il soit en mesure de choisir librement le statut politique qui lui sied.

    Concernant l’avenir de la Kabylie et de la langue Kabyle dans l’Algérie, le président du MAK dira : « La Kabylie et la langue kabyle n’ont aucun avenir possible dans l’Algérie arabo-islamique. La question est tout simplement mathématique et l’arabo-islamisation des esprits est beaucoup trop avancée pour permettre l’émergence réelle de la Kabylie. La Kabylie fait tache, elle dérange et suscite la haine et la méfiance parce qu’elle refuse de se comporter en mouton. Nous ne risquons pas d’oublier 2001 et les manifestations de solidarité pour la Palestine alors que notre jeunesse était assassinée à balles explosives et pourchassée jusque dans les hôpitaux pour les achever. Il n’y a aucun avenir pour la Kabylie en dehors de son autodétermination ou alors elle subira la mort absurde des aztèques pour paraphraser Dda lmulud ».

    Dénonçant l’inquisition pratiquée par l’Etat Algérien en Kabylie, Bouaziz Ait Chebib déclara qu’« aucune force au monde ne pourra dépouiller le peuple kabyle de ses valeurs séculaires ».

    Le président du MAK a saisi l’opportunité pour réitérer le caractère pacifique du combat du MAK. « Nous luttons pacifiquement avec tous les moyens politiques pour faire aboutir notre combat libérateur. La violence est l’arme des despotes. Nous puisons notre force dans la justesse de notre cause et dans notre détermination à triompher de toutes les barbaries. » Il termine son allocution avec une note d’espoir : « Rien ne nous arrêtera. Avec notre union, nous serons les vainqueurs de demain »