• Le MAK rencontre le Groupe d’Amitié avec les Peuples Amazighs d’Afrique du Nord

    TIMANIT I TMURT N YEQVAYLIYEN
    MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE

    Parlement Européen, Le MAK rencontre le Groupe d’Amitié avec les Peuples Amazighs d’Afrique du Nord

    Sur invitation de l’eurodéputé François Alfonsi, coordinateur du Friendship Berbères/Amazighs, le MAK-France, représenté par M. Yacine Cheraiou, membre de l’Exécutif du MAK-France, a été heureux de participer à la rencontre du 17 septembre au Siège du Parlement Européen à Paris.

    Yacine Cheraiou a attiré l’attention de l’assistance et des parlementaires, membres du Friendship, sur les conséquences de l’impossibilité d’une existence légale pour le MAK en Kabylie. Le MAK-France a principalement axé sa problématique sur les difficultés liées au fonctionnement de sa structure en Kabylie dans un contexte d’absence de légalité, alors même que la cause défendue par le MAK est légitimée par l’adhésion massive des kabyles d’une part; et sa conformité au droit international d’autre part, à savoir le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le MAK est donc dans l’impossibilité d’œuvrer librement à l’épanouissement de la Kabylie en tant que Nation Régionale du fait de l’article 42 de la constitution algérienne interdisant de se constituer en Mouvements Régionaux.

    Entre autres conséquences de cette interdiction d’exister, le MAK est donc réduit à fonctionner sans locaux ni subventions. Il est dans l’impossibilité de se réunir librement et encore moins de se réunir en toute sécurité. Régulièrement, les militants du MAK subissent toutes sortes d’intimidations, allant des tracasseries administratives aux intimidations policières et / ou judiciaires. Encore dernièrement 5 de nos militants ont étés arbitrairement arrêtés et séquestrés durant plus de 6 heures.

    Pourtant, en Kabylie, l’existence du MAK et sa croissance constante s’explique aisément au regard de son histoire récente. Le MAK a toutes les raisons d’exister légalement en Kabylie, et l’on peut même affirmer que le MAK émane d’une volonté populaire kabyle consciente de sa spécificité qui réside dans la conception autonome qu’elle a de son territoire et se traduit depuis plus de 10 ans maintenant par le boycott systématique de toutes les élections à caractère national algérien : les élections présidentielles et législatives sont systématiquement boycottées par la Kabylie, alors qu’en revanche, les élections à caractère régional ne sont, elles, pas boycottées… Le MAK-France a rappelé que la Kabylie a de tout temps rejeté toutes les entités politiques, idéologiques ou religieuses qui nient son existence ou ne la conçoivent que comme esclave ou vassal. Aujourd’hui encore, elle les rejette de toutes ses forces et lutte avec courage et acharnement pour se réapproprier tous les attributs de sa liberté confisquée.

    Nacer Hamadane
    Président du MAK-France