• Des spécialistes en audiologie et en audioprothèses en Kabylie : FIDEK au secours des enfants autistes kabyles (FIDEK) Fondation pour l’Investissement et le Développement de la Kabylie

    La Fondation pour l’Investissement et le Développement de la Kabylie (FIDEK) est une fondation qui œuvre pour le developpement de la Kabylie dans tous les domaines. Elle a été créée le 06/10/2012 à Mulhouse (France).

    Le président du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), Bouaziz Aït-Chebib a eu vent de l’arrivée d’Allemagne d’Ahmed Amrioui et deux frères Ammour ainsi que de Lounis, fils de Mohand et neveu de Hacène ainsi que de la nature de leur mission. C’est pourquoi, il a décidé de se rendre, hier, à Iâllalène. Dans ce déplacement, le premier responsable du MAK était accompagné de trois de ses collaborateurs, en l’occurrence MM : Moussa Amara, Salim Bachouche et Abdallah Ghrab. La rencontre entre Bouaziz Aït-Chebib et cette diaspora kabyle vivant en Allemagne a eu lieu après l’intervention médico-scientifique. La discussion a eu lieu dans un cadre fort amical et convivial puisque c’était autour d’un déjeuner. La discussion a porté sur la réalité politique, économique et sociale de la Kabylie ainsi que ses perspectives. Les derniers événements vécus à Tizi-Ouzou dont l’information a fait le tour du monde.

    Ils sont deux frères spécialistes en audio et qui exercent leurs talents et compétences médico-scientifiques en Allemagne. Il s’agit de Hacène Ammour et son frère Mohand. Comme leur patronyme et prénoms nous renseignent, ils sont kabyles jusqu’au bout des ongles. C’est bel et bien Larbaâ Nath Irathen qui les a enfantés effectivement.

    Par le concours et l’initiative de la fondation (FIDEK) representée par son président Ahmed Amriou, un autre universitaire kabyle vivant en Allemagne et qui est bien connu de Tamurt, ces deux frères spécialistes en audio et un beau jeune homme à la chevelure dorée, prénommé Lounis, et qui n’est autre que le fils de Mohand, étaient hier au village d’Allalène, commune d’Aït-Yahia-Moussa, daïra de Draâ-El-Mizan dans le cadre de la premiere mission de FIDEK, une mission médico-scientifique.

    En effet, les Ammour ont pris en charge pas moins de quatre enfants, enfants souffrant d’autisme. Il s’agit des nommés Y. Talbi, âgé de 4 ans, I. Hadjadj, âgé de 12 ans et sa sœur Sihem, âgée de 13 ans et enfin O. Mellouli, âgé de 04 ans. Les Deux audiologistes et audio-orthopédistes ont travaillé d’arrache-pied pendant plusieurs heures.

    Leur lieu de travail n’est autre que le local construit et mis à la disposition des enfants kabyles par Ahmed Amriou. Cependant, l’effort fourni par les trois scientifiques n’est pas vain car leur intervention sur les 4 enfants a été très concluante.

    Notons-le tout de suite : pour la première fois de leur existence, Y. Talbi, Idir, Sihem et O. Mellouli ont pu entendre comme les gens ordinaires des sons, et ce, par le biais d’oreillettes auditives. Toutefois, le cas de O. Mellouli étant plus compliqué puisque le degré de sa surdité est plus important que les trois autres, le spécialiste Hacène Ammour a suggéré à ses parents la méthode des implants. La méthode de l’intervention des deux frères spécialistes en audiologie et en audioprothèses est très technique. Ça vaut quand même la peine de la décrire. Tout d’abord, il y a lieu de savoir que dans la salle où se déroule l’intervention, les seuls sons admis sont provoqués délibérément par les deux spécialistes. Le parent tient son enfant sur ses genoux (pour les cas O. Mellouli et Y. Talbi). Sont collés à ses oreilles un casque avec deux écouteurs lequel est relié à un appareil électronique au mécanisme compliqué. Cet appareil est manipulé par l’un des deux frères spécialistes. L’autre spécialiste attire l’attention de l’enfant par des nounours (ourson en peluche, cheval en peluche, canard etc.. Une fois que l’esprit de l’enfant est absorbé par la vue de ces jouets, l’autre spécialiste produit alors des sons avec son appareil et qui parviennent aux oreilles de l’enfant par le bais des écouteurs lesquels, devons-nous rappeler, sont reliés à l’appareil que manipule le spécialiste.

    Les réactions obtenues, c’est-à-dire les données fournies par cet examen sont communiquées par le manipulateur de l’appareil à Lounis Ammour qui les inscrit sur un document. La communication entre Lounis et son père ou son oncle se fait en allemand. (Lounis ne parle pas le kabyle).

    Une fois établies les données voulues, elles sont soumises à l’analyse par les deux spécialistes pour faire ensuite le diagnostic. A partir de celui-ci (le diagnostic), déterminent naturellement le degré de surdité et établissent l’appareillage adéquat au patient. L’étape suivante consiste à placer les oreillettes et à contrôler son efficacité. Le contrôle de l’efficacité est produit par des sons naturels, c’est-à-dire par ceux autres que ceux produits par l’appareil électronique.

    Souvent le son produit est celui obtenu en tapant sur la porte ou entre les deux mains. Les résultats obtenus concernant Idir et sa sœur ont été au-delà des attentes. Et pour conclure sur ce chapitre de soins, l’audiologiste et l’audio-orthopédiste Hacène Ammour a vivement suggéré aux parents des patients de leur faire écouter souvent, sinon beaucoup de musique. Selon ses explications, la musique stimule le cerveau et rythme son fonctionnement et, par conséquent, l’adaptation aux sons naturels de l’enfant se fait plus rapidement et avec plus d’efficacité. Toujours dans le cadre de l’adaptation aux sons naturels de l’enfant soufrant de l’autisme, Hacène Ammour a vivement suggéré aux parents de lui faire entendre des mots de sa langue maternelle. Dans les cas étudiés donc, Youcef, Oussama, idir et Sihem doivent écouter le langage audio kabyle. Par leur savoir scientifique, il n’est pas exagéré de souligner que les deux frères Ammour ont réussi un miracle. Et, par conséquent, les parents de Y. Talbi qui ont fait le déplacement de Bgayet jusqu’au village d’Allalène (Tizi Wezzu) ne l’ont pas fait vainement.

    Il serait alors superfétatoire de mentionner le soulagement des parents de ces quatre enfants suite à l’application de la science des deux frères Ammour et la louable initiative de FIDEK. Par ailleurs, il y a lieu de relever que même si l’audiologiste et l’audio-orthopédiste, Hacène Ammour, n’en a sifflé mot, Tamurt a appris, par le biais de quelque « complicité » est sur le point de finaliser un projet de logiciel devant révolutionner le monde de l’audiologie et l’audio-orthopédie. Notons enfin que le matériel audio-orthopédique et la mission médico-scientifique dont ont bénéficié les quatre enfants à Allalène ont été financés par la fondation pour l’investissement et le développement de la Kabylie (FIDEK). Cette fondation en question au fonctionnement d’une grande rigueur est composée d’un conseil d’administration et d’un directoire. Le conseil d’Administration qui est composé de sept personnes élabore le programme d’action et la feuille de route.

    Le directoire qui est composé de trois personnes est chargé de l’exécution du programme d’action et le respect absolu de la feuille de route.