Le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie a organisé, le 21 mars, une Conférence–débat interne pour ses militants (es) sur les expériences et les leçons à tirer du mouvement citoyen des Archs de Kabylie. la Conférence-débat a été animée par Hocine Azem, Karim Rahmane et Hachim Mohand Wamar respectivement Anciens Délégués du Mouvement citoyen des Archs de Kabylie durant le Printemps Noir en 2001/2004.
Ainsi donc, le ton a été donné par Hachim Mohand Wamar qui d’emblée s’est attardé sur les péripéties qui ont émaillées cette période importante de la Kabylie en situant les responsabilités des uns et des autres qui ont cautionné par leurs démarches et leurs complicités les lourdes conséquences pour la Kabylie d’ aujourd’hui.
Hachim a abordé la question des responsabilités historiques des Délégués qui ont accepté d’aller sans consultation préalable discuter avec le Gouvernement d’Ouyahia au détriment des intérêts de la Kabylie. Ces derniers n’ont tenu compte d’aucun paramètre pour réaliser le consensus tant souhaité à l’époque afin de déjouer les complots machiavéliques du Gouvernement d’Ouyahia, un des hommes des sales besognes de toutes les compromissions commises contre la Kabylie.
D’autre part, Hocine Azem reprenant la parole devant l’assistance nombreuse de militants (es) n’a pas mâché ses mots à l’encontre de ceux qui ont conclu le Protocole d’Accord au nom des Archs avec le Gouvernement d’Ouyahia dans le quel il a été bel et bien dit que « la mise en œuvre des revendications de la Plate-forme d’ElKseur seront réalisées dans le cadre du Programme du Président de la République largement approuvé par la majorité du peuple algérien » le programme de Boutflika n’est autre que la Charte de la réconciliation nationale et de la Paix, recouvrant d’impunité la période de 1991 jusqu’aux années 2005, d’une part durant laquelle la majorité des intellectuels et militants kabyles ont été assassinés et d’autre part, cette Charte de Bouteflika éponge et amnistie tous les assassinats commis durant cette période de triste mémoire.
Hocine Azem rappelle que les acteurs du mouvement citoyen qui sont allés sans aucune consultation consensuelle de la Kabylie en privilégiant plus les intérêts mercantilistes au mépris des revendications légitimes de la Kabylie, doivent assumer leurs responsabilités historiques devant l’Histoire quant aux conséquences désastreuses que subit depuis la Kabylie face aux croisades de toutes pièces avec lesquelles le Gouvernement algérien bombarde férocement les Kabyles depuis le Protocole d’Accord des Archs avec Ouyahia.
Le conférencier ajouta que la Marche historique du 14 juin à Alger est un acte de la renaissance de la Nation kabyle perdue depuis 1871 et cela, démontre, si besoin est, que la Kabylie est émergée de son Histoire en dépit des colonialismes de tous bords.
Hocine Azem a conclu que les perspectives politiques du Mouvement citoyen ont réussi à libérer les Détenus du mouvement citoyen et mettre le Gouvernement algérien dans une situation d’affolement pour chercher des alliés politiques vermoulus en Kabylie afin de contrecarrer le MAK dont Ouyahia avait mis en garde les députés algériens de faire des distinguos entres les acteurs des archs algérianistes et les acteurs réels politiques kabyles qui sont les « séparatistes » dont le projet dérange les fondements idéologiques, historiques et politiques de la civilisation arabo-islamiste de l’Etat algérien.