Le président de l’Anavad a également parlé de la genèse de son dernier livre “Noël en Otage”, objet de la conférence et de la vente-dédicace, en rappelant les nombreux indices ainsi que certains faits survenus le jour-même, tel que l’entrée beaucoup trop facile des terroristes sur le tarmac de l’aéroport d’Alger. Ces derniers, au paroxysme du terrorisme islamiste, ont franchi tous les systèmes de surveillance et de sécurité avec une facilité déconcertante, pour ne pas dire avec la complicité des services de sécurité algériens qui ne peuvent qu’avoir reçu l’ordre de laisser faire …
Il a ajouté qu’avec le recul nécessaire pour écrire ce livre, les diverses recherches qu’il a menées démontrent que ce détournement d’avion ne peut pas être autre chose que le fait du pouvoir algérien et de ses services. A la suite de l’annulation des élections remportées par leur monstrueuse créature, le Front Islamique du Salut, un parti islamiste, totalitaire et sanguinaire créé pour en faire un épouvantail à la démocratie, ils ont mis en place ce plan machiavélique en choisissant un avion français, à la veille de Noël, afin de se faire passer “pour les victimes du terrorisme islamiste” et obtenir le soutien international…ce qui a été effectivement le cas.
En se faisant passer pour les victimes, alors qu’ils étaient les instigateurs de la faillite multidimensionnelle de l’Algérie, ce soutien des instances internationales leur a permis de se maintenir au pouvoir et d’entreprendre une guerre totale contre la population, via le terrorisme islamiste ; ce qui s’est soldée par l’assassinat de milliers de personnes. C’est ensuite avec une grande émotion qu’il a évoqué et rendu hommage à tous ses amis et connaissances qui ont été lâchement assassinés au cours de la décennie noire.
Dans la foulée il a également évoqué son incompréhension de ceux qui lui ont reproché d’être sorti vivant de cet affreux détournement, de ce cauchemar alors qu’il était à un doigt d’être exécuté. Si ce n’était son instinct de survie qui lui a dicté de déclarer qu’il était cardiaque et qu’il risquait de mourir à tout moment. Il serait mort aujourd’hui, s’il n’y avait pas eu l’assaut libérateur du GIGN français alors qu’il était le prochain sur la liste des personnes à exécuter.
Ferhat Mehenni a également affirmé que la tâche assignée aux terroristes cautionnés par le pouvoir algérien était de faire exploser l’avion sur Paris. Par la suite les groupes terroristes comme Al-Qaeda, Aqmi et aujourd’hui Daech ont tiré les leçons de cet “échec” en formant des terroristes en capacité de piloter des avions et de les faire exploser sur les tours américaines, le 11 septembre 2001.
Enfin, le président de l’Anavad a rappelé que le but de ses conférences n’est pas de vendre son livre mais de délivrer d’abord et avant tout un message politique fort. Il a ensuite affirmé que les tentatives d’assassinat dont il a fait l’objet à plusieurs reprises sont réelles et inquiétantes mais qu’il continuera le combat jusqu’au dernier souffle de sa vie, avec la bienveillance et le soutien du peuple kabyle qui ne se laisse pas détourner de son objectif par les basses manœuvres du pouvoir algérien contre le MAK et le Gouvernement Provisoire Kabyle.
Enfin, Ferhat Mehenni a fraternellement invité la BRTV à changer ses orientations et sa politique concernant le traitement de l’information kabyle, notamment son boycott de l’actualité de l’Anavad et du MAK. Le président de l’Anavad a également tenu à remercier la jeunesse kabyle qui a réussi, au fil des années, à faire de Yennayer une date pour la revendication de l’indépendance de la Kabylie.
Un appel a été lancé à la communauté kabyle pour se retrouver tous à Paris le 17 avril à l’occasion de la célébration des deux printemps de Kabylie : le Printemps Amazigh de 1980 et surtout le Printemps Noir de 2001. Ferhat Mehenni a rappelé qu’«il n’y a pas de charité en politique, il n’y a que les rapports de force qui écrivent l’histoire» ; la Kabylie doit constituer une force et au vu de sa diaspora, elle a tout pour l’être. Le président de l’Anavad a également évoqué une rencontre, d’ici 2 à 3 mois, avec les comités de village kabyles en France pour trouver des solutions au financement de l’Anavad et de ses projets pour la Kabylie.
saa/zp/mi,
SIWEL 161629 FEV 16