TIMANIT I TMURT N YEQVAYLIYEN
MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE
MAK LA SOUS COMMISSION EUROPEENNE DES DROITS DE L’HOMME ECRIT A L’AMBASSADEUR D’ALGERIE SUR LE 20 AVRIL 2010 Deux personnalités de premier plan, en charge des droits de l’homme au sein de la Sous commission des droits de l’homme auprès de l’union européenne a adressé le 16 avril 2010, une lettre à l’ambassadeur d’Algérie pour transmettre leurs inquiétudes quant à une éventuelle répression projetée contre les marches du 20 avril en Kabylie.
Elles rappellent que depuis 1980, « les Kabyles commémorent, le 20 avril de chaque année, le souvenir des leurs qui sont morts pour la reconnaissance officielle de la culture et des droits des Berbères ».
Elles savent que « les personnes qui assistent aux commémorations et participent aux marches sont souvent et violemment attaquées par les forces de sécurité ». Elles ajoutent que « le 20 avril 2001, quatre personnes ont été tuées lors de telles commémorations. Immédiatement après les événements de l’époque, la Présidente de la Sous-commission des Droits de l’Homme, Mme Hélène Flautre, a rendu visite aux familles des victimes et avait appelé à enquêter sur les assassinats. Nous avons retenu que ce ne sont pas les seuls cas de perte de vie dans la même veine ».
Après avoir rappelé à leur destinataire les engagements de l’Algérie à respecter le Pacte International relatif aux droits civils et politiques garantissant les droits à la vie et l’intégrité physique (article 6 & 7), le droit à la liberté d’association (article 22) et le droit de réunion pacifique (article 21) elles ajoutent : « Comme la manifestation annuelle du 20 avril (…) approche, nous demandons instamment aux autorités algériennes de veiller à ce que la commémoration se déroule dans les meilleures conditions de calme et de s’abstenir cette fois, de recourir à la violence. » Enfin, elles ont tenu à insister sur « l’accord d’association entre l’UE et l’Algérie qui est fondé sur le plein respect des droits de l’homme dans son article 2. Le Parlement européen et la Sous-commission des Droits de l’Homme continueront à surveiller la situation des droits humains dans la région de Kabylie » et l’engagement des autorités à permettre l’exercice légal des libertés publiques.
Elles concluent en ces termes : « Nous nous félicitons de l’occasion de vous entendre quant à la réponse de votre gouvernement à nos graves préoccupations ».