La police a provoqué les militants du MAK malgré l’annulation du meeting :
Après annulation du meeting, les militants ont appris que quatre citoyens d’At Ghuvri, munis de drapeaux nationaux kabyles et se dirigeaient vers l’endroit où devait avoir lieu le rassemblement, ont été arrêtés par la police coloniale algérienne.
Ceci a suscité la mobilisation des militants et des citoyens présents en ville. Les quatre militants arrêtés ont été relâchés et au même moment des militants de Michelet sont arrivés sur les lieux. Le président de la Confédération du MAK At Yiraten a alors pris la parole pour expliquer ce qu’est le 14 Juin pour la Kabylie. A la fin de son discours, ils ont décidé d’effectuer le lever du drapeau kabyle et de maintenir l’action. Et c’est là que plusieurs dizaines de policiers algériens, en tenue et en civil, sont intervenus et les ont attaqués « comme des chiens enragés » d’après l’un des détenus.
6 militants arrêtés par une police pire que « des chiens enragés »
Il continue : « Quatre policiers m’ont mis par terre et m’ont immobilisé. J’ai essayé de me débattre mais d’autres policiers sont arrivés en renfort. J’ai reçu une nuée de coups de matraque et plusieurs décharges électriques. Ils m’ont ensuite conduit à un coin noir devant l’entrée du local de police qui se trouve juste à côté de la Stèle des martyrs du printemps noir. C’est là qu’ils ont rassemblé les 6 militants arrêtés ». C’est ainsi que Yuva D., Mouloud S., Akli D., Mohand S., Khellaf A.-C. et Hocine O. se sont retrouvés entre les mains de la police.
Coups de pieds, matraques, décharges électriques, insultes et crachats
Mobilisation à l’extérieur pour exiger la libération des 6 militants arrêtés :
Face à la mobilisation grandissante, la police a arrêté de frapper les détenus et a décidé de les relâcher. « Le commissaire a hurlé sur les agents à un moment : Vite sinon les manifestants vont casser nos voitures » témoigne un détenu.
Un policier kabyle a empêché son collègue, en colère, de tirer sur les militants arrêtés :
« Après avoir donné nos coordonnées, on attendait nos téléphones pour enfin sortir. Un policier est arrivé à ce moment-là. Il avait du sang sur ses vêtements. Il s’est mis à 2 mètres derrière nous pour recevoir des soins. Et c’est là qu’il nous a vus et a tout de suite sorti son pistolet. Il l’a pointé sur nous et a manœuvré en même temps. Tout le monde a paniqué. C’est un policier kabyle qui se trouvait derrière lui qui l’a maitrisé et lui a enlevé son arme. Le policier en colère a, à ce moment-là, sauté sur Mouloud et l’a agressé sauvagement »
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SIWEL 161557 JUN 16