• Soutien aux intellectuels Kabyles en exil

    Nous connaissons le sort réservés par l’Algérie officielle aux artistes et intellectuels kabyles engagés : Marginalisation, interdiction de séjour en Algérie et finalement assassinats depuis l’avènement du très pratique terrorisme islamique.

    De l’exil forcé de Slimane Azem à l’assassinat de Matoub Lounès en passant par « l’accident mortel » de Mouloud Mammeri, les élites kabyles n’ont pas eu d’autre choix que de s’exiler pour préserver leurs vies et continuer ainsi à servir leur peuple par leur rayonnement intellectuel. Mais, malgré leur déracinement forcé, ces élites, poursuivies jusque dans leur exil, sont soumises à toute sorte de pressions et d’intimidations en raison de leur identité kabyle assumée et de leur engagement en faveur du droit à l’épanouissement du peuple kabyle.

    Nous dénonçons les pressions exercées sur les élites kabyles et apportons notre soutien indéfectible aux artistes et intellectuels kabyles en exil qui subissent toutes sortes de harcèlements, allant du piratage de leurs messageries internet et lignes téléphonique jusqu’à l’intimidation physique. Nous dénonçons ces pratiques odieuses et illégales, en particulier lorsqu’elles visent les femmes, comme ce fut le cas de Mme Salima Aït Mohamed à laquelle nous renouvelons ici notre total soutien et notre solidarité.

    Par ailleurs, nous interpellons les instances officielles des Etats européens dans lesquels résident nos artistes et intellectuels et plus particulièrement la France où la plupart d’entre-eux résident. Il est inconcevable que dans des Etats de droit, des hommes et des femmes de culture soient inquiétés en raison de leurs engagements intellectuels : ces esprits éclairés accompagnent les peuples dans leur cheminement vers la civilisation et la dignité.

    Razik Zouaoui,
    Secrétaire national chargé de la promotion de la culture et de la langue kabyle